2009-07-20

Donc, l'expo Tags

L'exercice était périlleux. Chercher à recréer l'univers de la "rue" entre les murs d'un musée... Transformer ces mêmes murs, fermés, en illusion d'expression libre, rebelle et anti-conventionnelle, les donner à admirer à des spectateurs bien dans la norme, a fini par coincer l'expo dans un paradoxe qui n'arrive pas à se dépasser. Le tag est un art, certes, mais un street art, un art qui s'affranchit de toute limite spatiale et légale !
La Fondation Cartier a bien tenté de résoudre le contresens en habillant les murs externes, internes et le jardin, floutant ainsi la limite entre support et le message - même les toilettes sont inondées de signatures - mais pour un résultat finalement assez peu crédible. Je dirais même, parfois laid.
En pratique, l'expo définit le parcours historique du graffiti, de son apparition au début des années 70 à New York à son explosion mondiale et à sa reconnaissance progressive par le milieu de l’art contemporain.
Mais curieusement, une fois l'intention didactique absorbée, toutes ces images, tous ces films, toutes ces constructions laissent une impression d''incomplétude, de fictif et par là même, de mensonger, d'erroné. Et la raison même pour laquelle il venait observer à loisir et dans un caractère d'entière permission cet univers qui échappe à tout code grâce à sa vitalité extraordinaire, fait rester sur sa faim l'esprit un peu "voyeur assumé".
Comme si on te donnait à voir une peau de lapin soyeuse sans te laisser enfouir ton nez dedans !
En gros un peu auto-frustrant.
Quelques très belles photos, néanmoins, du tag dans son milieu naturellement urbain - Martha Cooper, Henry Chalfant, Jon Naar. Et puis bien sûr le plaisir d'encadrer en quelques clichés lignes et couleurs, stimulant un désir d'harmonie. Et la boucle est bouclée.

Fondation Cartier pour l'art contemporain - Né dans la rue - A voir jusqu'au 29/11.

2009-07-16

Lucarne

Parce que c'est un joli mot, un appel à l'évasion des vacances. ("J'avais une mansarde pour tout logement, avec des lézardes sur le firmament...")

2009-07-11

Où est Charlie ?

Transhumances de saison. Pour que les Parisiens n'oublient pas tout à fait l'attitude troupeau.

2009-07-08

Réflection

Platon, La République, Livre VII. Pourquoi pas de l'eau, plutôt qu'une caverne ? Soyons sérieux, évoluons, les troglodytes ont disparu.

2009-07-05

Carnaval Tropical, foules de couleurs

Je n'aurais pour rien au monde zappé ce festival de couleurs dansantes.

La foule qui se presse et sautille d'impatience en attendant le cortège qu'on entend déjà au loin, l'enfant dont les larmes, pour un ballon Dora, ont zébré la poussière des joues, l'extravagant qui en profite - c'est son jour ! - pour venir te chanter une chanson, abrité sous un parapluie multicolore, les sifflets de flics et d'excités, en rythme, toujours.
Et puis le déploiement bariolé des identités, en fanfare et en farandoles, la clameur des foules qui escortent et se mêlent à la procession. Chaque couleur éclipse la précédente.
Et enfin, les restes, confettis répandus, masse disloquée, désorientée, happée par les bouches de métro, camion vert, diagonales plus trop d'aplomb et protestations éthyliques.
Back home.